Amélia Matar, La plume Bondynoise

Elle vient de sortir son premier roman Ainsi naissent les mamans et a déjà d’autres projets d’écriture. Cette véritable passionnée avait envie, à travers ce livre, de rendre aussi hommage à la ville qui l’a vue grandir. Rencontre avec une véritable touche-à-tout !

Entre le plaisir de bricoler des appareils électroniques, influencée par un père technicien chez Darty sur la Nationale 3, et narrer la vie d’une nounou dans un roman, le grand écart est flagrant. Ce n’est pas fait pour affoler Amélia Matar qui, au-delà d’un parcours professionnel palpitant, après des études réussies, a eu cette envie d’écriture qui la démange depuis toujours.

Ça remonte même à l’enfance, précise la principale intéressée. Au départ, j’étais partie sur un roman d’anticipation, mais je me suis souvenue des récits de ma mère. Outre son travail, elle s’occupait le week-end d’une mamie issue d’une famille très riche. »

Entre sa vie privée, avec des enfants à élever, un métier prenant – Amélia est cofondatrice d’un projet pédagogique, appelé COLORI, qui propose aux enfants des ateliers pour les préparer aux transformations technologiques – et la passion de l’écriture, pas facile de concilier les trois. La Bondynoise a tout de même trouvé la force d’aligner sa prose vigoureuse et enjouée, la plupart du temps durant la quiétude de la nuit, loin des turpitudes du quotidien.

Bondy à l’honneur

Dans son paysage, Bondy n’est jamais très loin. Amélia y a passé les vingt premières années de son existence et, au fil de son récit, la ville fait naturellement partie du décor.

Mon personnage central, Fatima, devait forcément venir de Bondy. C’est un moyen aussi de montrer une autre facette de la banlieue et de ses habitants, sous un jour positif. Cela ne m’empêche pas d’aborder certains problèmes, comme la façon dont les jeunes filles sont parfois traitées.

Avec un DEUG de lettres modernes dans la poche et, en parallèle, une poursuite de ses études dans une école de management, Amélia Matar n’en cherche pas moins sa voie en début de carrière.

Je ne savais toujours pas ce que j’avais envie de faire !

Curieuse de tout, elle se retrouvera même à la tête de start-ups dans le domaine digital. Mais, en toile de fond, la lecture reste sa passion.
Finalement, prendre la plume était comme une seconde nature.

J’y ai pris goût ! »

Quand elle crée COLORI en 2018, Amélia, passionnée également par la révolution numérique, s’inquiète cependant de son impact auprès des enfants, notamment chez les tout petits. « Je me suis rendue compte qu’il y avait peu de mise en garde auprès des plus jeunes, insiste-t-elle. J’ai voulu mettre ma pierre à l’édifice en développant ce projet, auprès des parents, mais aussi des éducateurs et des enseignants… »

En arrière-plan, après la sortie de ce premier livre, Amélia Matar se verrait bien ranimer la flamme du récit et de relever un second challenge dans son costume de romancière.

J’y ai pris goût ! J’aimerais, cette fois, relater l’histoire de quelqu’un au milieu de l’effervescence féministe qui nous submerge en ce moment, en me glissant dans la peau d’un homme.

Amélia se prépare encore à des nuits à cogiter et à laisser libre court à son imagination. Entre plume d’auteur et plume d’oreiller, il faut savoir parfois, de façon irrépressible, sacrifier la plus douillette.

Ainsi naissent les mamans,
Amélia Matar – Éditions Eyrolles

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