Histoire de Bondy

La forêt de Bondy, autrefois célèbre repaire de brigands, a disparu du territoire communal. Pour autant, les armes de la Ville ainsi que sa devise « Heureux sous son ombre » rappellent toujours l’attachement de la ville à la forêt ancestrale qui fit jadis sa renommée.

L’origine du nom de Bondy serait gallo-romaine, Bonitius étant le patronyme du principal propriétaire des terres dans la partie déboisée de la plaine. Le plus ancien document connu mentionnant Bondy est le « testament d’Hermentrude », datant du VIIe siècle.

Fin 2005, lors de fouilles préventives, a été découverte une nécropole au centre-ville. Elle se compose d’un millier de sépultures, allant du Bas-Empire au 14e siècle. Il s’agit d’une des plus importantes nécropoles mérovingiennes et carolingiennes jamais mise à jour en France. Dans ces tombes, seuls quelques objets ont été trouvés, dont des sabres, et des ustensiles en os et en métal. Les archéologues ont démontré que les gens étaient durant ces périodes en bonne santé et sans aucune carence alimentaire. Dans les couches les plus profondes de la nécropole, des tombes du 3e et 4e siècle ont été mises à jour. Ces tombes sont orientées dans tous les sens, ce qui démontre un mélange de religions et de croyances.

La devise de la ville date de 1790, année de création de la première municipalité de Bondy, choisie par son premier maire pour évoquer la forêt, et véhiculer une image positive et paisible. Au cours du Moyen-Age pourtant, peu à peu, la forêt laisse place à des champs cultivés, notamment de céréales. Avant la Révolution, le bourg compte entre 300 et 400 habitants. Deux routes structurent alors l’espace : celle reliant Paris à Meaux (l’actuelle rue Jules Guesde) et la route royale apparue sous Louis XIV, aujourd’hui ex RN3.

Bondy sur le devant de la scène géopolitique européenne

C’est au tout début du 19e siècle, lors des derniers soubresauts de l’Empire Napoléonien, que Bondy va se retrouver sur le devant de la scène géopolitique européenne. En 1814, alors que Napoléon Ier rentre en France avec une armée battue, l’Europe entière coalisée contre l’Empire, est à ses trousses. 700 000 Russes, Prussiens, Autrichiens, Suédois, Bavarois, Wurtembergois, Hollandais, Allemands franchissent le Rhin et marchent sur Paris. Le 27 mars, le corps d’armée du général prussien Yorch vainc, dans la forêt de Bondy, les corps français. Temporairement occupé par les troupes russes, Bondy devient le quartier général de l’Empereur de Russie et du Roi de Prusse.
La défaite française, lors de la Bataille de Paris, marque la fin des opérations militaires de la Campagne de France et conduit à la première abdication de Napoléon puis la Restauration des Bourbons. Le 10 avril, des détachements des six premières légions de la garde nationale de Paris se rendent à Bondy pour y recevoir Son Altesse Royale Monsieur, frère du roi Louis XVIII.

En 1802, les travaux de percement du Canal de l’Ourcq, voulus par Napoléon 1er pour apporter l’eau à Paris, est un fait marquant de son urbanisme et va permettre à partir de 1821, date à laquelle s’achèvent les travaux, l’installation d’industries, notamment des scieries puis des centrales à béton, qui seront utiles plus tard pour construire des logements.

En 1860-1870, l’arrivée du chemin de fer et de la ligne Paris-Strasbourg marque un tournant dans l’évolution démographique de la ville. Beaucoup d’Alsaciens et de Lorrains qui n’ont pas voulu devenir allemands et qui travaillaient en nombre pour les chemins de fer, s’installent dans le quartier près de la gare.

Au nord de la ville, des paysans cultivent toujours leurs champs, notamment des maraîchers, tandis que l’urbanisme se développe vers l’ouest et le sud. En 1905, une partie de la ville devient Les Pavillons-sous-Bois. C’est à cette date que se déploie la zone pavillonnaire du sud de la ville avec des maisons en meulière, typique de la région parisienne.

Bondy, terre d’accueil

Les premiers HLM datent de 1925-1930, mais au nord de la ville, leur construction ne commence que dans les années 1950-1960. A cette période d’urbanisme galopant, les promoteurs achètent les terres du nord encore disponibles pour y construire de grands ensembles immobiliers.

En 1954, Bondy compte 22 411 habitants, la ville en comptera 51 653 en 1968, soient plus de 2 000 nouveaux habitants par an ! De nouveaux quartiers flambant neufs accueillent des populations migrantes chahutées par le vent de l’histoire, des pieds noirs, puis des familles immigrées d’Afrique du Nord, du Portugal, et d’Afrique sub-saharienne, notamment du Mali.

Ville dynamique, marquée par des modes d’urbanisme contrasté, Bondy a ainsi toujours fait figure de terre d’accueil. C’est aujourd’hui de cette complexité urbaine et de cette mixité humaine que la ville tire sa richesse et entreprend un projet ambitieux de renouvellement urbain.

1790 François Marin
1791 Toussaint Bureau
1793 Joseph Dalleux
1794 Landon
1800 J.L. Roussel
1809 Pierre Augustin Frémin
1815 Gassot
1823 Hyacinthe Gatine
1830 Ambroise Gatine
1860 Augustin Pollissard
1873 Pierre-Henri Guillyn
1876 Marie Philéas Collardeau Duheaume
1892 Auguste Arbey
1896 Marie Philéas Collardeau Duheaume
1908 Fauquet
1919 Isidore Pontchy
1935 Henri Varagnat
Octobre 1939 Emile Masson, Pt Délégation spéciale
1940 Louis Hanauer, Pt Délégation spéciale
1944 Georges Kieffer, Pt Délégation spéciale
1945 Maurice Coutrot
1977 Claude Fuzier
1995 Gilbert Roger
2011 Sylvine Thomassin

2020 Stephen Hervé

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