Vous savez, je n’aime pas faire briller les galons !
Daniel Lancien est content de la réplique qu’il vient de lancer à son interlocuteur. Plutôt que s’appesantir sur lui-même, le vice-président de Bondy, son chêne et ses racines, préfère mettre en avant l’association d’histoire locale qu’il codirige avec Robert Grammont, son président-fondateur, et une escouade de bénévoles.
Daniel a été harponné par son créateur il y a une douzaine d’années au détour d’une bourse des collectionneurs, son régal.
J’adore les vieux livres et objets du quotidien et, à la retraite, je cherchais une occupation avec du sens !
Ses activités de recherches et de compilation de documents l’ont replongé dans la ville où il avait vécu son premier quart de siècle, le quartier de la gare, l’école Jules-Ferry garçons où il fut élève Même à 78 ans, regarder en arrière ne le rend pas nostalgique.
Chaque époque est marquée par ses évolutions et c’est normal ; l’important est de conserver des traces de ce qui fut !
Ce qu’il s’emploie d’ailleurs à faire en noircissant la rubrique Carte blanche du magazine Reflets.
Le faire parler de lui, fils de cheminot, ancien étudiant aux Arts et Métiers et à Supelec, ancien ingénieur à la SNCF où il a accompli toute sa carrière, coule moins de source. Au détour d’une phrase, ce père de 2 enfants nous apprend qu’il travaillait sur l’organisation du trafic et avait participé à la conception du système de signalisation du réseau TGV. Il a même conduit des trains à 200km/h entre Paris et Bordeaux, tractés par des locomotives BB. Et aussi des « petits gris », ces rames en inox qui étaient si familières aux banlieusards.
Même en se consacrant deux jours par semaine à l’association, Daniel ne transige pas avec deux autres centres d’intérêt : l’astronomie et la cosmologie.