Idir Hocini, le « bouffon » devenu prof !

Photo d'Idir Hocini souriant tenant son livre "La guerre des bouffons".

Ancien élève du Lycée Jean Renoir, cet éternel Bondynois s’est lancé dans un roman autobiographique pétillant qui fait la part belle à son adolescence. Aujourd’hui enseignant, il retrace son parcours où l’humour est souvent la meilleure arme pour s’en sortir.

L’idée a mijoté pendant des années. Il a fallu à Idir Hocini le temps de la maturité pour franchir son rubicon personnel. Rédiger un roman, surtout avec une flopée de souvenirs personnels, n’est pas donné à tout le monde. Au bout de cette traversée narrative, l’ancien élève du Lycée Jean Renoir dans les années 1990 nous offre La guerre des bouffons, livre riche en humour grinçant et en souvenirs d’adolescent qui apprend la vie à sa manière.

Écrire ce bouquin, c’était une idée qui me trottait dans la tête depuis vingt ans, admet Idir Hocini. Le titre est carrément une référence à La guerre des boutons, de Louis Pergaud, avec ces bagarres entre des enfants formant des clans. De mon côté, tout est lié au défi permanent entre plusieurs groupes d’élèves, issus de différents quartiers et venus d’univers souvent opposés.

En mode Seigneur des anneaux !

Dans l’imaginaire de l’adolescent, Bondy est divisée en territoires, comme dans Le Seigneur des anneaux. S’il lui a fallu apprendre les codes de cette collectivité excentrique, Idir Hocini a gardé beaucoup d’affection pour les anciens « Bouffons ».

Je reste en contact avec cette bande de potes. On est toujours très liés. On se remémore toujours cette période.

Le professeur d’histoire-géo reconnaît un certain « masochisme » dans le fait d’enseigner aujourd’hui :

Vu les bêtises que je faisais en classe, il fallait quelque part payer ma dette en devenant enseignant !

En hommage à son grand-père

De ses origines kabyles, le romancier bondynois a également été marqué par l’histoire de son grand-père, torturé pendant la Guerre d’Algérie et qui, jusqu’à la mort, n’a jamais voulu trahir ses compagnons d’armes.

Le sous-titre de mon livre «Mieux vaut la mort qu’une vie de honte», phrase qu’il a prononcée sous les coups, lui est dédié…

En route vers un second projet d’écriture avec son éditeur, l’ancien enfant terrible, quadragénaire bien assagi, ne cache pas sa fierté d’avoir réussi à boucler ce bouquin plein de peps, sans jamais se départir du second degré qui lui colle à la peau.

« J’attends une adaptation au cinéma. Après, on pensera aux Oscars, Hollywood, tout ça… Le César, je n’en veux pas, c’est trop gagne-petit », conclut-il dans un grand éclat de rire.

La guerre des bouffons
Idir Hocini – Edition Clique

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